Textes critiques
Isabelle de Maison Rouge à propos de Kathy Le Vavasseur
« Les formes souples induites par les substances provoquent des associations électives. Ondoiement d’herbes folles dans le vent ou d‘algues dans les vagues, ondulation de serpents ou d’intestins, entortillement de cadenettes évoquant des mèches de cheveux emmêlées, morphologie osseuse, plissements géologiques, plis de peau ou de vêtements… elles traduisent des évocations sensorielles qui remontent du lointain de l’existence de l’artiste ».
Louis Doucet – Circumstellar X-Ray
« Dans Circumstellar X-Ray l’artiste convoque photographie, radiographie, céramique, verre et métal pour nous révéler un univers en giration. Dans un processus de transmutation de la matière, l’immatériel devient charpente de ses structures. Les images radiographiques, planes, se muent en volumes, recréant l’ossature du sujet anonyme qui a servi de modèle, probablement à son corps défendant. »
Claire Meheust – Kathy Le Vavasseur réenchante le toucher
« Le Mékong de son enfance n’est pas loin dans ses textiles bouillonnants, pleure dans ses fils de résine patiemment déroulés. Un long travail l’amène à déstructurer, bouleverser, brûler, couturer la matière, puis la distordre encore, la torturer presque pour en faire une œuvre unique, qui se donne à voir somptueusement tout en gardant ses secrets. Kathy Le Vavasseur va toujours au bout de l’expérimentation des matières qu’elle travaille. Matières humbles que sa main transfigure : de la terre, du plastique, de la résine, du nylon, du raphia ou encore du verre. Son approche fine, précise, nerveuse les explore jusqu’au bord de la rupture. Cette harmonie désaccordée oblige le spectateur à s’interroger sur une œuvre. »
Ileana Cornea – La fascination du corps intérieur
« Sur des radiographies d’anonymes elle coud des ornements. Fragile, le verre brille, magnifiant ce qui irrigue l’intérieur du corps, ce qui en lui participe à l’infini. Par un désir d’amplification, d’élévation métaphasique, le microcosme rejoint le ciel étoilé. »
Louis Doucet – Formes simples, arcs brisés, nœuds et plis…
« Présentées alignées, ces pièces constituent de stupéfiantes installations qui séduisent et déroutent. Elles évoquent les signes d’une langue imaginaire que le spectateur est invité à décrypter. »